Depuis le début des années 1970, la photographe Françoise Saur tient un journal photographique, comprenant aujourd’hui 160 albums et à peu près 11 300 pages.
Chaque page est un tirage photographique. Toutes ces photos ont été prises au Leica, longtemps son inséparable compagnon, en argentique noir et blanc. Elles parlent de la vie de tous les jours et des petits riens, mais aussi des moments exceptionnels, des rencontres avec des gens célèbres ou non, des émotions et des paysages, de la maladie et de la mort. Cet important corpus permet des lectures différentes. Elle en avait déjà extrait une série d’images concernant Les années Combi. Pour Prises de vie elle a rassemblé celles qui lui semblaient refléter au mieux l’énergie vitale résidant dans chaque destinée humaine.
Prises de vie se termine par « Dernier feu », une nouvelle de Nicolas Bézard.

Françoise Saur, après des études à Paris à L’école Louis-Lumière puis en Allemagne avec Otto Steinert, est la première femme à recevoir le prix Nièpce en 1979. Elle effectue des reportages pour des magazines et collabore avec l’agence Viva à Paris puis l’agence Visum à Hambourg. Ses voyages en France et à l’étranger (Algérie, Chine,
Laos, Kérala…) inspirent de nombreux travaux photographiques. La condition féminine constitue l’une des thématiques qui parcourt toute son oeuvre avec des
séries emblématiques comme la série « Femmes du Gourara » soutenue par le CNAP et éditée chez «Médiapop».
Parallèlement , depuis les années 70, Françoise Saur tient un journal photographique à la manière de notes photographiques, qui documente son parcours de vie, sa vie familiale, l’évolution des moeurs et de la société, journal qui va être déposé à la BNF. Elle publie plusieurs livres, en collaboration avec des écrivains, suite à des projets personnels ou à des résidences d’artistes, participe à de très nombreuses expositions.

Du même auteur chez Médiapop :
Femmes du Gourara (2014)
Les années Combi (2017)