1964

Kai Pohl

7.00 

(traduit de l’allemand par Bernard Umbrecht)

Si les hommes ne se soulèvent pas, à la fin se soulèvera la mer, l’herbe fera éclater les rues, les murs tomberont dans le vent, la rhétorique décorative des puissants leur retombera en acier brûlant sur les pieds.

Le texte de Kai Pohl, qui porte en titre l’année de sa naissance, peut se lire comme un manifeste poétique. Il lie des cut-ups tirés d’Internet avec des notices biographiques, des voix intérieures et des lambeaux de conversation tirés du monde de l’illusion. Celle-ci, bien réelle, est née du manque de capacité à se le représenter autrement. Ce serait un signe de folie que de réclamer en hiver des raisins mûrs, dit Marc Aurèle, ce qu’Épictète commente ainsi : « la dispute ne porte pas sur tel ou tel objet mais sur la question de savoir si nous sommes fous ou non ». Tout un programme de débusquer les chimères quand elles se cachent dans la normalité partagée. Kai Pohl dissèque la confusion de notre rapport au monde devenue camisole. Le lecteur est impliqué dans ce qu’il lit comme co-auteur du texte puisque co-auteur de la réalité de ce monde.

Né en 1964 dans le Mecklembourg (ex Allemagne de l’Est), Kai Pohl vit à Berlin et y travaille comme auteur, de poésie surtout, éditeur, artiste plasticien et graphiste. Il fait partie d’un sous-commando de libre
association appelé épidémie des arts à Berlin sur Lac. Le groupe a lancé début 2016 une offensive poétique sous forme d’un livre noir de la poésie, une anthologie de 50 000 frappes.

+ Infos pratiques

Date de publication : octobre 2016
Prix public : 7 euros
Isbn : 978-2-918932-48-2
Format (L x H) : 120 x 180 mm
Genre : littérature
Editeur : Médiapop éditions
Nombre de pages : 64

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