La mémoire des murs

Françoise Saur
Texte : Luc Maechel

25.00 

Projet porté par le Centre Socio-Culturel Agora Cernay

Ce livre est un voyage dans l’histoire d’un quartier populaire sorti de terre en pleine crise du logement dans les années soixante-dix. Le BTP, l’automobile, les filatures sont gourmandes en main-d’œuvre et attirent des populations d’origine maghrébine ou rurale qui quittent les fonds de vallées. Les baraques édifiées dans la hâte de l’après-guerre laissent la place à un grand ensemble en béton.
Ainsi commence l’aventure du quartier Bel-Air.
Fin des années quatre-vingt-dix, sous couvert de mixité et d’amélioration des conditions de vie, les politiques de dédensification et de rénovation débutent, et le quartier entame sa mue.
Le changement est aussi culturel et symbolique. Les habitants, certains installés là depuis plus de cinquante ans, avec des enfants, des petits-enfants, vivent difficilement ces bouleversements : le Bel-Air a forgé leur identité sur trois générations.
Emprunter des images, des mots à leurs vécus, au sensible, permet de découvrir qu’à Cernay comme dans tant d’autres cités en France, ces petites mains de l’industrie ont une histoire, des visages, une vie : un ouvrage pour préserver la mémoire de leurs murs, celle du quartier Bel-Air.
Une histoire de transmission et une polyphonie salutaire.

Françoise Saur, après des études à Paris à l’école Louis-Lumière puis en Allemagne avec Otto Steinert, est la première femme à recevoir le prix Niépce en 1979. Elle effectue des reportages pour des magazines et collabore avec l’agence Viva à Paris, puis l’agence Visum à Hambourg. Ses voyages en France et à l’étranger (Algérie, Chine, Laos, Kerala…) inspirent de nombreux travaux photographiques. La condition féminine constitue l’une des thématiques qui parcourent toute son œuvre avec des séries emblématiques comme la série « Femmes du Gourara » soutenue par le CNAP et éditée chez Médiapop.
Parallèlement, elle publie plusieurs livres, en collaboration avec des écrivains, suite à des projets personnels ou à des résidences d’artistes, et participe à de très nombreuses expositions.
Depuis les années soixante-dix, elle tient un journal photographique qui documente sa vie familiale et l’évolution de la société, journal qui va être déposé à la BNF et duquel sont extraits les livres Les années Combi et Prises de vie parus aux éditions Médiapop.

Luc Maechel est écrivain, vidéaste documentaire, et travaille comme journaliste et chroniqueur culturel dans le sud du bassin rhénan. Diplômé en architecture, il s’est très tôt réorienté vers le spectacle vivant et l’audiovisuel. Il a enseigné pendant dix ans l’écriture cinématographique à l’Université de Haute-Alsace et continue d’animer des stages d’écriture ou de réalisation. Pendant trois ans (2017-2019), il a dirigé et programmé l’édition strasbourgeoise du Festival des Étoiles de la Scam consacré au documentaire.

+ Infos pratiques

Mise en vente : 20 septembre 2024
Prix public : 25 €
Isbn : 978-2-487669-04-8
Format (L x H) : 24 x 20 cm
Genre : Photographie
Editeur : Médiapop Éditions
Nombre de pages : 160

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